Isolé, abandonné, assassiné … le destin brisé de Pierre Bérégovoy

Par Aurélien PAGE , le 6 mai 2022 , mis à jour le 4 février 2023 , 1 commentaire - 16 minutes de lecture
Isolé, abandonné, assassiné ... le destin brisé de Pierre Bérégovoy
Sport, Médias, Droit, Politique, Histoire, Numérique, Politique ... Oui, les sujets de mes écrits seront riches et variés. J'ai espoir qu'ils susciteront le débat.

Pierre Bérégovoy, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, nous a quittés le 1er mai 1993 après s’être tiré une balle dans la tête avec l’arme de son garde du corps le long d’un canal tout près de Nevers.

En tout cas, c’est ce que dit la version officielle !

Cela fait maintenant plus de dix ans que je m’intéresse au « destin brisé » de Pierre Bérégovoy

Je me rappelle de ma colère lorsqu’un ami avait dit de Bérégovoy qu’il « appartenait aux oubliettes de l’Histoire ». Peut-être que certains partageront cet avis. De mon côté, j’ai toujours à mon modeste niveau tenté de rendre justice au dernier Premier ministre socialiste de François Mitterrand jusqu’à d’ailleurs écrire à 23 ans, un roman fiction sur les ambitions présidentielles trop méconnues de l’ancien député-maire de Nevers.

Oui, comme nous le verrons, lui l’ancien ajusteur, l’ancien ouvrier qui a été aussi cheminot et cadre chez GDF avait l’ambition de se présenter en cas de présidentielle anticipée et ainsi succéder à François Mitterrand. Une ambition présidentielle que ne pouvait accepter ses soi-disants « amis socialistes » ainsi que le premier cercle mitterrandien.

J’ai toujours été choqué de la manière dont l’opinion publique, les médias, les politiques et militants socialistes l’ont oublié. Certes, il n’était pas chef d’un quelconque courant au sein du PS, mais il était une des figures historiques du parti.

Les années ont passé. Et peu se souviennent que Pierre Bérégovoy avec pour seul diplôme un CAP d’Ajusteur a été tour à tour secrétaire général de l’Elysée poste réservé jusque là à un énarque, ministre des affaires sociales, ministre des finances puis enfin Premier ministre, troisième personnage de l’Etat.

Pierre Bérégovoy était en effet un autodidacte d’exception qui à force de courage et de persévérance a su gravir les échelons du pouvoir. Son destin, son parcours exceptionnel s’est brisé le long d’un canal, à qui la faute ?

À son « éventuel » état dépressif suite à l’affaire du Prêt Pelat et à la déroute aux législatives des socialistes de mars 1993 ? Aux « chiens », aux juges et aux journalistes qui ont empoisonné les dernières semaines de la vie de Pierre Bérégovoy ? À François Mitterrand lui-même qui l’a mis en relation avec des affairistes qui ont provoqué la chute de « Béré » ? À la volonté de Bérégovoy de vider « l’abcès de la corruption » qui était monnaie courante dans toute la classe politique française au début des années 90 ? À deux hommes à l’allure militaire présents à côté du corps de Bérégovoy, le 1er mai 1993 qui auraient « éliminer » l’ancien Premier ministre ? 

Je préfère vous prévenir et vous rassurer, je ne suis pas un partisan des thèses fantaisistes et farfelues. Et il y en a eu beaucoup concernant la mort de Pierre Bérégovoy. Je veux bien-sûr faire référence ici à la théorie des « hommes grenouilles » qui l’auraient assassiné. 

J’entends juste pour ma part avec cet article rendre justice à un homme politique d’honneur trop vite oublié victime de la violence et de la cruauté du monde politique.

Certains vont qualifier mes propos de complotiste, au fond, je m’en moque, je veux juste découvrir ce qui a pu se passer exactement le 1er mai 1993 en fin d’après-midi le long d’un canal tout près de Nevers. 

Quand un ajusteur fraiseur se voyait Président de la République

Pierre Bérégovoy, c’est près de 50 ans de militantisme, de syndicalisme et de vie politique.

Avec pour seul bagage un CAP d’ajusteur, Bérégovoy autodidacte d’exception n’hésitant pas à suivre des cours du soir a su gravir les échelons du pouvoir politique pour devenir Premier ministre.

C’est une autre époque, une époque ou le mérite républicain et l’ascension sociale avaient encore tout leur sens. C’est auprès de Pierre Mendès-France en tant que conseiller social que Pierre Bérégovoy a appris cette rigueur intellectuel, cette exigence, de tous les instants qui sera sa marque de fabrique durant toutes ses années d’engagement politique. 

En 1971, c’est le discours d’Epinay de Mitterrand, c’est le renouveau du Parti socialiste en intégrant d’autres forces politiques socialistes.

François Mitterrand devient Premier secrétaire du parti. Il sera alors candidat du PS en 1974.

C’est surtout durant cette campagne présidentielle de 1974 que Pierre Bérégovoy se rapproche de François Mitterrand en devenant un de ses principaux conseillers. Une campagne de 1974 qui verra Mitterrand échoué de peu face à Valery Giscard d’Estaing.

En 1981, la Gauche l’emporte enfin.

Mitterrand prend sa revanche de 1974 face à Giscard et l’emporte avec 51,7 % des voix. Comme en 1974, Bérégovoy est un des proches conseillers de Mitterrand durant cette campagne victorieuse de 1981. 

Bérégovoy est au plus près de Mitterrand durant son investiture notamment durant la cérémonie au Panthéon. François Mitterrand le récompense en le nommant secrétaire général de l’Elysée, un poste jusque-là réservé aux énarques.

C’est alors que l’ambition politique de Bérégovoy naît peu à peu. Le Président lui assure un fief électoral en le parachutant à Nevers et devient maire en 1983. Il s’impatiente toutefois et rêve de devenir déjà Premier ministre. Ses conseillers cherchent à le rassurer en lui répondant qu’il sera « le Pompidou de Mitterrand ». En clair, son successeur ! Il faut bien l’avouer toutefois, Bérégovoy ne sera jamais un intime de Mitterrand. Jamais, « Béré » ne sera convié rue de Bièvre ou à Latche. Il n’a pas ce don de « romancer sa vie »qui plairait tant dans les premiers cercles mitterrandiens, lui pourtant le fils d’immigré Ukrainien qui a su monter les marches du pouvoir. Il aurait pu jouer de son histoire, de son parcours, de son destin, Bérégovoy a toujours été dans la réserve. Il ne fait pas de bruit et entend seulement être salué pour ses mérites, ses compétences, ses résultats. 

En 1984, il devient enfin ministre d’abord aux affaires sociales avec pour mission de rétablir les comptes de la sécurité sociale. Objectif atteint ! Ce sera ensuite le Louvre et le ministère des finances. 

Les énarques, inspecteurs des finances du ministre sont amusés de voir devenir leur « chef » l’ouvrier Bérégovoy. Là aussi, il va les étonner et sera rapidement apprécié des milieux d’affaires. Les années de Bérégovoy aux finances, c’est avant tout la libéralisation de l’économie. Il devient l’homme du franc fort, lutte ardemment contre l’inflation et est reconnu pour sa compétence hors de l’hexagone. Mais Bérégovoy au ministère des finances, ce sont aussi les affaires avec Péchiney, la Société générale… Des sales histoires de délits d’initiés où l’on retrouve des hommes d’affaires peu fréquentables et des proches de Mitterrand. Bérégovoy n’a pas d’autre choix que de fermer les yeux et de couvrir. 

L’arrivée de Mitterrand au pouvoir coïncide en effet avec l’arrivée d’affairistes tous amis de François Mitterrand dans les cercles du pouvoir. Des hommes d’affaires sulfureux, des intermédiaires peu recommandables fréquentent alors les hauts lieux du pouvoir. Des proches qui profitent pour leurs affaires de la nationalisation des banques. Bérégovoy toujours dans cette quête de plaire à Mitterrand se lie d’amitié avec l’un d’entre eux : Roger Patrice-Pelat, très proche de Mitterrand, il fut même surnommé le « vice-président ». C’est dire l’influence de Pelat à l’époque.

Ce même Pelat verra même sa société Vibrachoc racheter 110 millions de francs alors qu’elle n’en vaut que 40 par les banques nationalisées. C’est ce même Roger-Patrice Pelat qui prêtera un million de francs sans intérêt à Pierre Bérégovoy pour qu’il achète son appartement dans le XVIème arrondissement rue des Belles Feuilles. 

Bérégovoy a longuement hésité. Mais comment refuser cette main tendue du tout proche de Mitterrand ? Comment le Président réagirait si Bérégovoy n’acceptait pas l’aide de son ami ? Alors Bérégovoy accepte sans savoir que cette histoire de prêt parfaitement légal et déclaré chez son notaire empoisonnerait les dernières semaines de sa vie. 

J’ai l’intime conviction que les ennuis de Pierre Bérégovoy s’expliquent par son discours de politique générale du 8 avril 1992 devant les députés à l’Assemblée nationale particulièrement offensif sur la corruption et par son ambition présidentielle dont avait eu connaissance Mitterrand et sa garde rapprochée. « J’entends vider l’abcès de la corruption. J’ai demandé au garde des sceaux de pousser les feux de la justice et du châtiment pour les coupables. S’il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traineront plus » a t-il affirmé devant la représentation nationale.

Etrangement quelques mois plus tard, le Canard enchaîné titre en Une sur le prêt Pelat de un million de francs sans intérêts. Ce n’est pas une simple coïncidence ! Le message envoyé par ses opposants et amis politiques était clair, « Béré, tu es comme les autres, toi aussi tu traines des casseroles ». 

S’agissant de son ambition présidentielle, Jean-Marc Lech, alors directeur de l’institut de sondages Ipsos m’a raconté il y a des années déjà ce qui s’est passé à l’été 1992. En juillet, François Mitterrand sort d’une opération au Val-de-Grâce pour traiter son cancer de la prostate. Beaucoup pensent que le Président verra son septennat écourté par la maladie. Alors le Premier ministre, Pierre Bérégovoy se prépare au cas où !

Deux à trois fois par semaine, il répète son annonce de candidature avec Jacques Pilhan, le conseiller en charge du marketing du Président Mitterrand. Certains ont parlé à Mitterrand de l’ambition de son Premier ministre. Le président ne peut pas tolérer une telle ambition de la part de son « serviteur ». 

De quel droit, Bérégovoy sans courant,sans troupe pouvait-il prétendre à exercer la charge suprême ? Comment lui, le « simple ajusteur » avec ses lunettes à grosse monture, pouvait-il avoir cette ambition ? Jamais la nomenklatura socialiste, le premier cercle mitterrandien n’a pu l’accepter jusqu’à l’isoler, jusqu’à l’abandonner n’hésitant pas à le mépriser. Prélude à cette ambition présidentielle, nous avons vu naître l’Alliance des Français pour le progrès, mouvement qui avait pour but de dépasser le seul PS pour réunir des Français de tous horizons soucieux de construire un programme commun reposant sur le progrès et la justice sociale. Nous ne verrons qu’aux élections législatives de mars 1993, cette mention associée au PS. L’Alliance des Français pour le progrès est morte avec Bérégovoy, jamais plus, ces quelques mots seront présents sur une affiche électorale.

Les affaires, la presse, les juges, les chiens, un commando, deux hommes à l’allure militaire, qui a donc tué Pierre Bérégovoy ?

Deux thèses s’opposent. Une première, la version officielle, une seconde qui s’en éloigne et qui la remet en cause. Mais où est la vérité ? Que s’est-il vraiment passé ? Bérégovoy était-il si dépressif qu’il a voulu en finir après tout de même avoir rencontré les syndicalistes le matin comme si de rien n’était puis remis coupes et récompenses à des courses cyclistes et de canoë ? 

Pierre Bérégovoy s’est tiré une balle dans la tête avec le 357 Magnum de son garde du corps le long d’un canal tout près de Nevers. Nous étions le 1er mai 1993 à 18 h 10.

Cette version officielle a été reprise par tous les médias sans même attendre les conclusions d’une quelconque enquête judiciaire. Bérégovoy était dépressif suite à la déroute du PS et de l’affaire Pelat, il a donc voulu en finir. Il suffit de jeter un oeil aux archives de l’INA des jounaux télévisés de 13 h et 20 h pour s’apercevoir que tous les témoignages qui viendront s’opposer à cette thèse officielle seront peu à peu coupés au montage comme effacer. La vérité, c’est la version officielle, tout simplement ! 

En 29 ans, des zones d’ombre sont apparus toutefois. Certains élements sont venus les éclaircir mais des interrogations demeurent. 

– Sur l’arme utilisée par Pierre Bérégovoy pour se suicider. Il s’agirait d’un 357 magnum dérobé à son garde du corps or avec un tel calibre, l’orifice de sortie de la balle serait bien plus important que ce que laisse deviner les clichés pris au moment des faits. Une expertise balistique a t-elle bien été effectuée ? Si oui, quelles en sont les conclusions ? S’agissait-il vraiment d’un 357 magnum ? 

– Certains témoins ont parlé de deux coups de feu, or en toute logique cela ferait un de trop s’agissant d’un suicide. Les partisans de la thèse officielle expliquent que Bérégovoy a d’abord essayé l’arme puis s’est tiré une balle, ce qui est plutôt plausible reconnaisons-le ! 

– L’autopsie a été réalisée au Val-de-Grâce à Paris et non à l’hôpital de Nevers. La famille Bérégovoy à commencer par son épouse Gilberte n’a pas pu prendre connaissance des conclusions. Ce rapport existe-il vraiment ? Où est-il ? Que dit-il précisément ? 

– L’agenda personnel de Pierre Bérégovoy a disparu pendant très longtemps. Il aurait finalement été remis à la famille Bérégovoy. Semble t-il l’agenda a été récupéré par des proches de Bérégovoy désireux de cacher à Gilberte Bérégovoy une relation parallèle de son mari. Pour autant nous ignorons malgré tout si Pierre Bérégovoy avait indiqué sur son agenda la présence d’un rendez-vous vers 18 h, ce 1er mai 1993. 

– L’absence de lettre d’adieu. Pierre Bérégovoy avait l’habitude d’appeler sa femme tous les jours. Ils étaient mariés depuis plus de 44 ans. Et là, pas un seul mot d’adieu expliquant son suicide à sa femme, surprenant non ? Dans une autre affaire tout aussi trouble que celle-ci à savoir le « suicide » de Robert Boulin, l’ancien ministre du travail de Giscard en 1979, il y avait au moins la trace d’un texte d’adieu pour la famille, là étrangement rien du tout ! 

– Comment expliquer également les multiples cambriolages dont a été victime Pierre Bérégovoy mais aussi ses proches comme son notaire durant l’année précédent sa mort ? Etait-il suivi ? Si oui, par qui ? Ces cambrioleurs étaient-ils à la recherche de documents compromettants le pouvoir en place ? Mitterrand ? Des proches du Président ? 

– Qu’en est-il de la présence à en croire des témoins de la présence de deux hommes de « d’allure militaire » à côté du corps de Pierre Bérégovoy le 1er mai 1993 ? Ont-ils éliminé l’ancien Premier Ministre ? Avaient-ils rendez-vous avec Bérégovoy pour récupérer ces mêmes documents et le menacer ? 

Conclusion :

En guise de conclusion, j’aimerais vous faire part de mon intime conviction sur ce qui s’est vraiment passé le 1er mai 1993 près de 18 h 10 sur ce canal à proximité de Nevers.

Je crois pertinemment qu’au vu de son parcours, de son histoire Pierre Bérégovoy n’était pas l’homme dépressif que les médias et ses « amis socialistes » ont voulu dépeindre pour expliquer « son suicide ».

Je suis convaincu qu’il était décidé à se battre.

Se battre contre tous ceux qui le menaçaient s’il choisissait de dire tout ce qu’il savait devant le fameux juge Jean-Pierre dans l’éventualité d’une convocation. Bérégovoy en étant aux manettes durant plus de dix ans étaient au courant de tout, des affaires de Roger Patrice-Pelat aux frégates de Taïwan en passant par Péchiney et la société générale, autant d’affaires qui ont ponctué les deux septennats de François Mitterrand.

Perdu pour perdu après la déroute socialiste, il voulait avant tout laver son honneur y compris devant le juge.

Ce 1er mai 1993 à 18 h 10, Pierre Bérégovoy avait rendez-vous avec deux hommes en charge des « basses besognes de l’Etat » qui avaient pour mission de récupérer les documents les plus à risque pour le pouvoir mitterrandien.

Bérégovoy leur a expliqué qu’il était hors de question de leur remettre et qu’ils étaient en sécurité dans un coffre. C’est alors que ce « rendez-vous » a dégénéré et que l’ordre d’éliminer l’ancien Premier ministre a été donné.

Ils leur restaient alors plus qu’à maquiller tout cela en suicide. Bérégovoy s’est défendu, un premier coup est parti ! Mais à 18 h 15, opération accomplie ! Deux coups de feu, Bérégovoy une balle de petit calibre dans la tête est à terre sur le dos.

De l’autre côté, des jeunes musiciens attirés par le bruit se rapprochent. L’un des deux hommes leur demande de dégager.

Apeurés les jeunes s’exécutent ! Ils apprendront que plus tard en rentrant chez eux qu’il s’agissait de l’ancien Premier ministre. Bérégovoy est donc mort !

Ils restent à ces tueurs qu’à déguerpir. Le chauffeur et le garde du corps prévenus que l’opération a été accomplie peuvent reprendre la route. On leur a indiqué où se trouvait le corps de Bérégovoy. La thèse officielle est déjà définie, il ne reste qu’aux principaux médias de la réprendre et de faire passer la mort de Bérégovoy pour un suicide. 

Je crois sincèrement que les plus proches Mitterrandiens ont eu connaissance de cette opération et ont continué à nous la cacher pour protéger leur chef comme un dernier secret. Saurons-nous un jour la vérité sur cette affaire éclaircissant une fois pour toute les zones d’ombre qui aura coûté la vie à un homme d’honneur ? 

 

 

 

 

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Aurélien PAGE

Formé au journalisme, je suis rédacteur web en freelance et en entreprise depuis plusieurs années. J'ai été amené à écrire sur des sujets variés (Tourisme, Sports, Droit, Média, Développement personnel, Finance, Emploi, Formation...). Je me suis également formé au copywriting et depuis deux, trois ans je me concentre sur le SEO.

Commentaires

Le 11 avril 2023 à 18h48, Frannck a dit :


Si Pierre Bérégovoy avait été le seul "suicide" étrange on pourrait dire de ceux qui foutent qu'ils sont conspirationnistes, le souci est que sous François Mitterrand ça a été une hécatombe (les médias ont tu 90% des faits, mais le nombre de "suicidés" et "accidents tous plus improbables les uns que les autres chez les gendarmes, juges, hommes d'affaires, élus, journalistes, humoristes... est démentielle.
Et tous avaient un point commun, des preuves et un ras le bol les incitant à dénoncer le vrai visage et agissements de ce pourri sans aucune morale ni valeur humaine

Sans parler des assassinats en règle commandités par mitterrand reconnus à demi mots telle l'affaire du Rainbow worrior, et le passif plus que sombre pour rester polit de Mitterrand durant la 2eme guerre et ses accointances. Ses détournements d'argent public par milliards et copinage avec mafias, dictateurs.

Il est de plus des affirmations étranges quant à cette enquête au sujet du décès de Monsieur Bérégovoy.

La première autopsie commençait est totalement contraire à celle ordonnée par le Président rapidement après avoir envoyé une équipe pour récupérer le corps chez le 1er légiste et faire mener l'autopsie selon ses directives par les personnes de son choix.. cela s'ajoute à d'autre incohérences.
Des témoins affirmaient et ont confirmé avoir entendu 2 coups de feu (celui ayant tué Pierre et le second quand ses tueurs lui ont mis l'arme dans la main afin d'effectuer un tir pour que soit retrouvée de la poudre sur sa manche et sa menotte ?) officiellement il n'y en a eu qu'un ...

Le témoin et le premier légiste semblaient attesté une blessure de petit calibre, pourtant officiellement Pierre ce serait suicidé avec un 357 Magnum... L'orifice n'est clairement pas "petit" avec ce genre d'arme.

De plus 2 questions s'imposent :
1) Que faisait une telle arme entre les mains du ministre alors même qu'elle était propriété du garde du corps ??
Aucun militaire ou agent de protection ne laisserait "trainer" son arme de service et encore moins ne la "prêterait" sachant les très lourdes conséquences que cela peut amener en cas de "pépin".
Donc cette thèse officielle est bidon comme le reste.

Ensuite deuxième question, Pierre se serait suicidé en posant l'arme sur sa tempe et l'orifice d'entrée irait de la tempe jusqu'à la tempe de l'autre côté..

On parle d'un 357Magnum , pas d'un pistolet à billes, ceux qui tirent savent la puissance et le recul d'un 357 Magnum, alors imaginer un non initié au tir sportif, se tirer une balle si proprement et précisément en tenant à une seule main sur le côté de sa tête (donc avec l'épaule et l'avant bras en très mauvaise position), avec une seule main rappelons cela .. le tir n'aurait JAMAIS était avec une trajectoire rectiligne quasi parallèle au sol, d'ailleurs le nombre de réelles tentatives de suicide avec des armes de ce calibres ayant échoués ne sont pas anecdotiques puisque la volonté initiale de trajectoire se trouve faussée par la lourdeur de l'arme, le stress de se louper, la mauvaise position de la main, avant bras et épaule, effet de recul (qui même léger devient important lorsqu'on n'a qu'une main et une position imposée par la position de notre tempe au dessus de l'axe de l'épaule et sur le côté imposant TOUTE la puissance de recul sur l'unique poignet (lui aussi mal positionné donc peu stable) et avant bras, menant systématiquement à une trajectoire de la balle allant de bas en haut.

Souvent ces vrais suicides voient des gens avec de lourds handicaps à vie (puisque la balle touche le cerveau mais pas assez près pour tuer), et même quand ils réussissent la trajectoire est souvent très fortement ascendante et sûrement pas parallèle au sol.

Encore une incohérence entre le roman voulu par Mitterrand et la vérité.

Les mensonges répétés de Mitterrand n'aident également pas à croire ce qu'il a avancé.
Bérégovoy s'est fait utilisé par François Mitterrand (qui était un As pour utiliser les gens comme il a utilisé Renaud à une époque ..).

Comme Bérégovoy était l'apparent "reflet de l'honnêteté" , "homme du peuple". Mitterrand l'a utilisé en le flattant et en lui offrant illusoirement du pouvoir , ainsi il continuait ses arnaques et magouilles de détournement d'argent pour ses potes et sa maîtresse pingeot (plusieurs millions lui ont été donnés cela a été vu dans l'enquête sur Pierre Bérégovoy mais passé sous silence ..).
Ensuite pour le "tenir par les coui..."
Et l'empêcher de parler sur ces magouilles que "Béré voyait bien François Mitterrand a fait prêter 1 million par son pote à Béré..

Ainsi comment parler quand on a profité d'argent provenant de ces magouilles ??
Alors Béré est arrivé à un carrefour durant l'enquête sur son dos..

Si il parlait sa légendaire honnêteté tombait.
Et s'il continuait de se taire il prenait pour toutes les pires ordures comme Mitterrand et Pelat alors qu'il avait fait une broutille en comparaison et surtout s'était fait manipulé par eux ..

Alors il était pris de remords, de renvoie même envers certaines personnes sur les derniers instants de sa vie, et commençait à ne plus être aussi prosaïque qu'on l'avait connu, manquant et"hésitant" à parler ou pas ... A tout dire ou pas.

Quitte à briser définitivement ses chances politiques sa conscience lui suggérée de jeter cartes sur table , TOUT dévoiler.

Et Mitterrand pensant le tenir par sa "manipulation" via Pelat , s'est aperçu que ça avait l'effet contraire, avec cette affaire et cette enquête, Béré allait au contraire parler et trop parler, mettant l'opprobre sur Mitterrand aussi et surtout puisqu'en comparaison l'affaire Bérégovoy était pichenette.

Comme toujours Mitterrand a sans doute fait "liquider" celui qui par sa sincérité allait en abdiquant sa fautemettre en lumières les milliers de celles de Mitterrand, Pelat, Tapis...sans parler du reste..inavouable.
D'autres juges ou gendarmes ou journalistes en ont aussi fait les frais avec mitterrand...qui au moindre risque pouvant mettre à jour ce monstre et ses agissements, supprimait. Par n'importe quel moyen, surtout si ses adversaires avaient des preuves et la langue trop pendue. Mitterrand mettait très souvent les gens sur écoute bien plus que de raison (bureaux, téléphones etc) , encore une preuve de ses méthodes illégales et d'homme ayant beaucoup à se reprocher , ainsi il avait toujours un coup d'avance sur ses potentiels dissidents/ opposants, et les liquidait avant même que ces sites personnes de dévoile quoique ce soit, la simple hésitation à le faire signait leur arrêt de mort.

Dommage car Béré n'était pas si parfait qu'on l'espérait, et que lui même aurait voulu sans doute, mais il était loin d'être le pire parmi cette brochette il était sans doute même l'un des meilleurs...

Et le pire des pires n'a jamais payé, ni été déchu de son titre, ni même placé devant ses faits, on nomme encore des rues à son honneur, place des édifices à son honneur alors qu'il n'en avait strictement AUCUN .

Il serait temps de faire la lumière sur qui était ce président et le remettre à la place qu'il mérite.


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