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L’importance de se créer des routines pour améliorer son style d’écriture 

Se créer des routines, est rituels est particulièrement important pour améliorer son style d'écriture.

Se mettre au travail pour un(e) professionnel(le) de l’écriture, un copywriter, un rédacteur web consiste à poser ses fesses sur une chaise, ouvrir son ordinateur, poser ses mains sur son clavier et écrire. Rien de plus simple et pourtant ! 

Si vous n’êtes pas un professionnel(le) de l’écriture, vous ne pouvez pas avoir idée de la difficulté, de l’effort que cela peut représenter. En effet, il n’y a rien de plus difficile que d’écrire. 

Écrire c’est accepter de se confronter à soi, à ses doutes, à ses peurs, à ses croyances limitantes. Alors comment réussir à surmonter tout cela ? Les rituels, les routines en tout genre peuvent-ils aider les professionnels de l’écriture ? Et si les rituels aident à écrire, ne sont-ils pas également indispensables au bout du compte à toutes celles et ceux qui aspirent à améliorer leur style d’écriture ? 

Nous verrons tout d’abord que l’écriture demande un effort qui pousse de manière naturelle à la procrastination (I), avant de voir qu’améliorer son style d’écriture exige de la régularité sur le long terme (II), et pour finir nous verrons que ce sont ces routines, ces rituels qui nous permettent de nous créer une habitude d’écriture (III). 

 

L’écriture demande un effort qui pousse de manière naturelle à la procrastination 

 

Notre cerveau n’aime pas l’effort. Ainsi, il n’est pas naturel d’écrire. 

Cela demande un réel effort de concentration, de réflexion. Or avec l’arrivée des intelligences artificielles comme ChatGPT, se propage l’idée trompeuse que l’écriture serait finalement quelque chose de relativement simple. 

Se lancer dans l’écriture, c’est accepter de se faire violence. Violence contre soi-même tout d’abord. Nous sommes en effet confrontés à un ensemble de croyances limitantes qui nous malmènent. Nous pensons au satané syndrome de la page blanche, aux éventuels regards des autres, au syndrome de l’imposteur, toutes les raisons sont bonnes pour nous éloigner de notre écriture. 

Autant de mécanisme qui vont vous bloquer et vous inciter à arrêter et à remettre au lendemain votre travail d’écriture. Autant de mécanismes de protection qui se déclenchent parce-que votre cerveau n’est pas à son aise ! 

Rare en effet sont les individus pourvus d’une écriture naturelle. Cette aisance avec les mots demande du temps, de la patience, des efforts. L’exercice d’écriture vient ainsi en contradiction avec notre époque où la vitesse et l’impatience sont érigées en principes. 

Notre cerveau bien conscient de cet effort nous poussera, nous incitera à toujours remettre au lendemain l’écriture de notre article de blog, ou des quelques pages qui doivent composer notre futur ouvrage. 

L’écrivain, le rédacteur est ainsi amené au quotidien à mener un combat contre soi-même. Après tout, il serait bien mieux dehors, en terrasse avec ses amis, à faire du sport ou par temps de pluie, regarder Netflix tranquillement allongé sur son canapé. 

L’écrivain, le rédacteur est ainsi un lutteur. Il y a bien plus tentant à notre époque que de poser ses fesses sur sa chaise et écrire. Penser, réfléchir, argumenter, écrire, se relire, corriger son texte… tout cela devient jour après jour des tâches complètement à contre-courant de notre époque. 

Il y a d’abord l’effort que le travail d’écriture demande mais il y a aussi le cadre, l’environnement qu’il faut avoir pour être pleinement efficace à sa tâche. 

Or, nous ne sommes plus habitués à cela. Si nous habitons en ville, le bruit est partout. Peut-être que nous ne serez pas d’accord avec moi mais je suis un rédacteur web qui a besoin du silence pour écrire. Or en tant que citadin, le bruit est partout ! Il m’entoure et me déconcentre ! 

Ainsi, l’écrivain ou le rédacteur doit être capable de faire abstraction de toutes ces tentations extérieures. Et je ne parle pas ici du bruit environnement ou du soleil qui fait son apparition. Des tentations extérieures d’ailleurs de plus en plus nombreuses. Elles nous arrivent de toutes parts depuis notre smartphone. 

Mettre son téléphone en mode “avion” est un passage obligé en 2023 pour le professionnel de l’écriture. Il doit rentrer dans sa bulle, cette “bulle d’écriture” qui lui permettra d’être productif dans son écriture. 

Vos croyances limitantes peuvent également vous éloigner de votre travail d’écriture en vous réclamant des conditions parfaites pour vous y mettre. Il s’agira de la nécessité de disposer d’un bon ordinateur, du plus beau carnet, d’un bon stylo … alors qu’il vous suffirait d’une page blanche et d’un stylo. 

Tout cela n’est pas utile et accessoire, C’est uniquement lorsque votre habitude d’écriture sera ancrée en vous de manière rigoureuse que vous pourrez vous doter de tels outils. 

Une fois que vous serez parvenu(e) à sortir victorieux(se) de ce combat avec vous-même, il vous faudra répéter de manière régulière cet affrontement pour écrire et finalement peu à peu améliorer votre style d’écriture

 

Améliorer son style d’écriture exige de la régularité sur le long terme 

 

C’est seulement la régularité dans notre travail d’écriture qui va nous permettre de surpasser la résistance que nous avons tous face à l’écriture. C’est cette régularité qui va créer peu à peu des automatismes dans votre esprit. 

C’est un peu comme le cycliste qui galère durant sa première à vélo de 30 kilomètres puis s’il persévère dans ses sorties, il sera capable de réaliser cette distance avec facilité. 

Bien entendu, les premiers jours vont être compliqués, il faut un peu de temps à votre cerveau pour ancrer de nouvelles habitudes. Puis peu à peu, cela va devenir naturel ! 

Choisissez le moment dans la journée où vous pensez être le plus productif, la plus productive. Ne vous mettez pas la pression en vous fixant un objectif inatteignable du genre, “ je veux écrire trois articles par jour de 1 500 mots”.

Pour commencer, ne prévoyez pas des sessions de 2 ou 3 heures, préférez des sessions plus courtes d’une trentaine de minutes. Le plus important, c’est de rester particulièrement concentré et attentif à sa tâche. 

Soyez régulier dans votre travail d’écriture et vous verrez au bout de quelques semaines, que l’écriture vous demandera moins d’effort. Comme le sportif qui enchaîne les exercices, les kilomètres, c’est en écrivant toujours plus que vous progresserez en tant que professionnel de l’écriture à commencer par votre style d’écriture. C’est en pratiquant, en vous exerçant à l’écriture chaque jour de manière disciplinée et consciencieuse que vous parviendrez à atteindre vos objectifs en matière d’écriture. 

Pour vous aider à gagner en régularité dans votre écriture, il est recommandé de vous créer des rituels, des routines. 

 

Des routines pour se créer une habitude d’écriture 

 

Vous ne savez pas encore quelles routines adopter, pourquoi ne pas s’inspirer ou copier celles de grands écrivains. 

Nathalie Sarraute : Elle a suivi un rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, “le Marceau” avenue Marceau à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. 

Honoré de Balzac : D’après la légende, il carburait à 50 cafés par jour. Frappé d’insomnies régulières, il se levait à 1 heure du matin et écrivait jusqu’à 8 heures. 

Truman Capote : Il avait l’habitude d’écrire à l’horizontal allongé sur son lit ou sur son canapé. Il avait toujours une cigarette sur laquelle il tirait et une boisson qu’il sirotait en continu : du café, du vin blanc ou du thé à la menthe. 

Charles Dickens : L’auteur d’Olivier Twist avait besoin d’un silence absolu pour écrire. Il lui fallait aussi un espace de travail aménagé avec une précision chirurgicale. 

Ernest Hemingway : Il se levait en même temps que le soleil et se rendait immédiatement à son bureau où il écrivait jusqu’à 14 h précise. Il s’autorisait ensuite une balade de trois heures. Volontairement, Hemingway ne terminait pas sa dernière phrase le soir pour mieux repartir le lendemain. 

Haruki Murakami : Pour l’écrivain japonais, l’hygiène de vie est fondamentale, il aime ainsi aller courir 10 kilomètres avant de se mettre à écrire. 

Il vous reste à vous fixer votre objectif. Deux systèmes fonctionnent bien : soit vous comptez en mots (et alors vous ne sortez pas de votre bureau avant d’avoir écrit ce nombre), soit vous comptez en heures (et alors vous sortez de votre bureau quel que soit le nombre de mots écrits au terme des X heures décidées). Pour tenir, trouvez ce qui va vous motiver ! Pour certains, ce sera un genre musical ou une séance de sport avant une consommation modérée de thé, de café, de chocolat pour d’autres ce sera un lieu particulier à domicile ou en extérieur. 

 

 

Écrire est le seul moyen pour améliorer son style d’écriture. Mais, il est vrai que le travail d’écriture que vous soyez écrivain, copywriter ou rédacteur web est un vrai combat à mener contre soi-même, contre ses peurs, ses croyances. Une fois victorieux(se), vous devrez avoir de la régularité dans votre écriture pour que se créer des automatismes et que cet effort devienne naturel pour vous. C’est la régularité qui va vous permettre de travailler votre “muscle d’écriture”. 

Pour vous aider à gagner en régularité, nous l’avons vu, il est bon de se créer des routines, des rituels. Cela peut concerner le moment de la journée, plutôt le matin, l’après-midi, le soir ? 

Le lieu, votre domicile, l’extérieur ? Un café ? Et enfin les sources de motivations ? Un silence complet ? Une séance de sport avant l’écriture ? Une musique ? Du thé, du café ? 

Pour ma part, je partage mon travail d’écriture entre mon domicile où règne un silence complet et un café à cinq minutes de chez moi où le cadre est bien entendu plus animé. Je trouve également qu’une sortie vélo entre 12 et 14 h s’avère plutôt positive pour mon travail d’écriture. Cela me permet d’y voir plus clair ! 

Et vous, quelles sont les vôtres ? Quelles sont vos routines pour votre travail d’écriture ? 

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